Les récoltes des deux dernières années ont laissé en inventaire une quantité de sirop biologique proportionnellement plus grande que la quantité produite. Les producteurs ont donc reçu en 2011 un peu plus de la moitié du montant de la prime pour le sirop biologique, un montant à la baisse comparativement à l’année précédente et nettement moins élevé qu’en 2009. Le nombre d’entreprises détenant un certificat de conformité biologique a ainsi diminué en 2012, s’établissant à 387. Toutefois, le nombre d’entailles est stable et la portion biologique de la production québécoise totale de sirop d’érable est en légère hausse, passant de 20% (2009 à 2011) à 21% en 2012.
Le graphique suivant fait également état d’une situation de surplus semblable entre 2005 et 2007. Durant cette période, plusieurs acériculteurs s’étaient désintéressés de la production biologique étant donné le niveau élevé des inventaires et l’importante baisse de la prime en conséquence. La situation s’est toutefois grandement améliorée depuis 2008 et la production s’est stabilisée depuis quelques années. Le nombre d’entailles par entreprises s’est aussi accru de manière considérable, alors que pour un nombre d’acériculteurs équivalent à 2004, il y avait en 2010 plus de 2,1 millions entailles supplémentaires.
Source : Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Dossier économique 2012.
En ce qui concerne la répartition de la production acéricole biologique au Québec, Chaudière-Appalaches, le Bas-Saint-Laurent et l’Estrie regroupent à elles seules 75% du nombre d’entailles total de la province. L’évolution marquée qu’a connu la production entre 2006 et 2013 se reflète dans le graphique suivant, alors que le nombre d’entailles total a fait un bond de 84% au Québec et plus que doublé dans la majorité des régions. Le Bas-Saint-Laurent a notamment rattrappé Chaudière-Appalaches, avec près de 1,9 million entailles chacun, alors que l’Estrie en compte maintenant plus de 1,3 millions entailles en production biologique.
Source : Conseil des appellations réservées et des termes valorisants, 2006 et Portail Bio Québec (CARTV), 2013.
Au Québec, la commercialisation du sirop d’érable biologique et du sirop d’érable conventionnel respecte les mêmes règles de mise en marché. Ainsi, le sirop d’érable et les produits transformés biologiques vendus en vrac (en contenants de plus de 5 litres pour le sirop et de plus de 5 kilogrammes pour les produits transformés) sont assujettis au contingent de production. Présentement, ce contingent limite la production du sirop destiné à la commercialisation en vrac à 75 % du volume de production de l’année de référence pour une érablière donnée.
La majorité des acériculteurs produisent du sirop en vrac. Quelques producteurs effectuent de la vente en petits contenants et/ou transforment leur production en produits dérivés du sirop biologique. Les produits disponibles se sont d’ailleurs diversifiés avec les années et il est maintenant possible de retrouver la grande majorité des produits acéricoles traditionnels dans une version biologique.
Source: Conseil des appellations réservées et des termes valorisants, Statistiques 2011: Usage de l’appellation biologique au Québec, 2012.